Dans les espaces latino-américains, lieux de Conquête et d’incessantes entreprises de reconquête, la vaste problématique des rapports entre identités et territoires est consubstantielle à toute appréhension du paysage dans les arts et les discours. Ceux-ci, surgis des diverses écritures et paroles, ou représentés dans l’iconographie et les arts visuels, peuvent immédiatement s’entendre comme l’endroit du déplacement, sur le plan symbolique, de la tentative de fixation, de réappropriation ou encore de déconstruction des territoires et des identités. L’enjeu de la représentation et des fonctions du paysage dans le cadre des créations de et sur l’Amérique latine a donc déjà nourri de nombre d’études qui interrogeaient précisément les rapports entre formes du paysage, questions d’identités et exploration (re-fondation ?) des territoires.
Toutefois, revenir sur cette trilogie, cette fois-ci depuis la question de la traversée, c'est-à-dire du mouvement – celui des diverses cartes dressées, comme celui du regard, de la création ou encore de la pensée – et interroger à nouveau les modalités et l’évolution du lien entre les trois notions, ne sera jamais inutile. Comme le rappelait Christian Giudicelli :
Il est indéniable qu’avec le paysage et son étude globale sont apparues quelques unes des mille facettes qui appartiennent en propre au kaléidoscope de l’identité que l’on désigne couramment comme culture dans un continent qui n’en finit pas de se chercher, pour le plus grand profit d’une production culturelle dans laquelle, depuis les chroniques anciennes relayées aux temps modernes par l’essai et le roman, mais aussi par les arts représentatifs, un effort continu et soutenu s’attache à définir une spécificité, une culture propre1.
Un retour sur la chronologie de ces productions, permet de rappeler que, depuis la Conquête, la traversée du lieu, notamment dans le récit de voyage de l’explorateur, du conquérant, de l’étranger, ou de l’Américain lui-même, a résolument contribué à créer des paysages qu’on ne cesse d’associer à de supposées identités afin de répondre à des desseins variables. Nés dans la Découverte puis durant la colonisation, le Diario de a bordo et les successeurs du genre constituent ainsi des textes initiaux qui fonderont certaines des géographies imaginaires2 autour de l’Amérique latine, alors dénommée comme le Nouveau Monde par l’Occident, et « née d’une terrible équivoque […] marquée, tracée dans sa chair, au fer de l’épée de l’Histoire »3. C’est autour des traces de ce vaste hypotexte, palimpseste, subverti ou non, de toute vision des Amériques, que s’esquisseront ensuite de multiples traversées, sur le mode de la mobilité nostalgique, utopique ou encore ironique.
Aux écrits scientifiques d’un Alexander Von Humboldt, succéderont ainsi les mouvements particuliers du Romantisme. Les créations du siècle des indépendances entendront revisiter ces espaces, sans totalement échapper aux modes de pensées et de créations occidentaux (par exemple depuis le prisme de l’expérience sublime ou le costumbrismo). Le souhait de se réapproprier le territoire depuis l’intérieur, mène à revisiter l’histoire même de sa création, en le nommant et en le décrivant à nouveau. Malgré une approche encore souvent essentialiste à cette époque, il s’agit là d’un premier « décentrement » opéré par ces « précieux conservateurs des pierres, des statues brisées, des poteries défaites »4.
Si, au fil de siècles, les regards se sont multipliés et déplacés, c’est aussi la fonction même du paysage qui a été questionnée au sein de la création. Lire le paysage américain, c’est aussi lire ses blancs. Celui-ci ne sera alors plus entendu comme lieu d’une représentation, mais comme non lieu5, depuis les perspectives postcoloniales, les créations postmodernes, ou les autres formes de créations nomades, au sein desquelles la déconstruction du site et le mouvement sont mis à l’honneur, pour envisager la question de l’identité dans sa complexité, voire dans son impossibilité. Il s’agit alors, notamment, de réaffirmer la fonction historique du paysage qui devient paysage trace6, forme d’exhumation d’une mémoire occultée. Celui-ci, n’est plus un marqueur identitaire, mais un vecteur de réélaboration du discours historique, et le lieu d’une refonte à partir d’une brisure identitaire originelle.
Cette ébauche de bilan critique, selon une approche chronologique qui concerne tout particulièrement les créations littéraires, fait surgir de nombreuses interrogations. Comment s’articulent les identités individuelles et collectives dans ce qui s’apparente alors à une incessante quête au fil des traversées ? Les diverses créations nomades cherchent-elles véritablement à créer des lieux de résidence, comme si le geste du parcours ne pouvait-être que compensatoire, en particulier en situation d’exil ? D’un point de vue esthétique, comment passe-t-on de l’estampe du lieu, souvent exotique, à l’espace qui n’est que mouvement ? Comment cette spécificité des territoires américains multiculturels, qu’il s’agit de coloniser puis de décoloniser, interfère-t-elle sur l’évolution des modalités de la présence ou « non présence » des paysages, sur leur forme, leur nom et leurs caractéristiques, dans les créations ? Comment mène-t-elle aussi le critique à des interrogations d’ordre épistémologique ?
Car, c’est en effet selon une approche déchronologique que la question peut également être envisagée. Les apports théoriques ont été nombreux face au surgissement de nouvelles géopoétiques, d’après la formule de Kenneth White7, ou dans la lecture renouvelée de créations ou pensées anciennes, par exemple, à l’aide du tournant spatial de l’analyse littéraire qui articule littérature et géographie. On pensera, par exemple, aux travaux de Michel Collot8, d’Amelia Sanz9, d’André Gardies10, ou encore à ceux des anthropologues Marc Augé et Michel de Certeau11.
Les paysages ont donc plusieurs visages. La notion, qui peut être entendue depuis les modalités classiques de sa théorisation (approche phénoménologique de Michel Collot et de sa « pensée-paysage », approche culturaliste d’Alain Roger12), se conçoit aussi dans sa polysémie et ses diverses potentialités. Traverser les paysages, ce n’est pas seulement envisager la légendaire immensité et variété de la nature latino-américaine ainsi que les formes de sa présence/absence dans sa possible représentation artistique. C’est aussi, par exemple, parcourir des paysages urbains, des paysages politiques ou encore des paysages culturels. La réflexion concerne donc tout autant des questions telles que celles de la représentation et de la description, de l’articulation entre mythe et Histoire dans la construction des mythes identitaires nécessaires à la (re-)contruction culturelle et politique des territoires, ou encore, par exemple, celle de l’intégration culturelle et spatiale des minorités.
Comme traverser signifie avant tout parcourir, et qu’il s’agit d’envisager une variété d’approches du paysage, revenons donc à l’histoire des voyageurs qui ont arpenté les terres américaines.
Traverser des paysages c’est d’abord découvrir de nouvelles terres, les contempler, mais aussi remonter un cours d’eau, gravir une montagne, sillonner une vallée, parcourir un jardin luxuriant, essayer de relier une île à la terre ferme, passer une frontière, ou admirer certaines connaissances pratiques, comme la construction ou l’agriculture, ce que l’on retrouve dans les Silvas13 d’Andrés Bello par exemple…
Comme ce dernier, de nombreuses plumes à travers les siècles vont ainsi refléter des chocs sensoriels et émotionnels pour témoigner du gigantisme de l’Amérique, du débordement de sa Nature ou de l’histoire de ses peuplements. Il est vrai que l’Amérique Latine dispose d’un patrimoine important de grands sites connus et reconnus au-delà de ses frontières, et de paysages intimistes qui participent de sa spécificité, comme autant d’esquisses que l’on peut contempler ou parcourir avec une émotion esthétique et quasiment mystique…
Traverser n’est pas toujours franchir mais c’est aussi cartographier, et par conséquent calculer latitudes, longitudes et altitudes, mesurer les distances et donc effectuer des mesures astronomiques qui supposent la comparaison d’observations effectuées en des points différents du globe terrestre. De Cook à Humboldt, en passant par Jorge Juan, Antonio de Ulloa, José Celestino Mutis, ou Alejandro Malaspina, la mention de ces « voyages immenses » est un passage obligé ou une traversée incontournable. Travaillant avec la nomenclature linnéenne, et s’appuyant sur de nouvelles connaissances techniques, les voyageurs naturalistes vont alors participer à l’évolution de la connaissance scientifique en élaborant un savoir universel. Leur entreprise, qui ne va d’ailleurs pas sans difficultés et antagonismes, constitue assurément un moment décisif dans l’histoire des sciences qui avait intégré le mot paysage au XVIe siècle. Rappelons qu’à l’origine, le mot « paesago » désignait en italien des vues choisies de pays peintes dans de très petits formats.
Les révolutionnaires et autres libertadores voyagent également à la fin du XVIIIe et début du XIXe siècle pour connaître au mieux leur terre et ses habitants. Leur personnalité, se forge alors progressivement au cœur d’un territoire colonial qui les invite à la réflexion, et leur permet de s’identifier à leur environnement et de s’identifier eux-mêmes. Les révolutionnaires réfléchissent alors sur l’identité de leur territoire en mettant en évidence les données concrètes d’un espace territorial, sa situation, sa traversée, son patrimoine, les caractéristiques culturelles partagées de ses habitants. Pour eux, parler de leur territoire revient même à évoquer la structuration d’une identité collective.
Évoquer cette identité à partir d’un territoire local, régional voire national, suppose aussi une adhésion de chaque patriote à cette conscience spatiale partagée : c’est cette idée phare que véhiculeront les révolutionnaires qui articulent donc des idées et des sentiments pour produire une prise de conscience optimiste et une nouvelle identité orgueilleuse. D’après eux, les peuples se respecteraient plus, s’ils ne se méconnaissaient pas mutuellement, s’ils ne campaient pas sur leurs préjugés initiaux ou n’affichaient pas leurs ressentiments traditionnels dus aux rivalités personnelles et territoriales. Il est à rappeler ici que lorsque les voyageurs étrangers arrivaient en Amérique méridionale, ils affichaient un complexe de supériorité et se présentaient comme les civilisés découvrant un autre monde. Ils décrivaient alors le sous-continent en le comparant avec l’Europe, modèle culturel pour la planète s’inscrivant dans un présent et un avenir toujours prometteurs.
Le territoire peut également devenir un lieu de fuite dans un univers inconnu et démesuré. Dans des contextes politiques post-indépendantistes tendus, nombreux sont ceux qui se lancent donc à la recherche de la paix mais aussi très vite du pittoresque, de l’exotisme et de la couleur locale. Les endroits visités vont alors dépayser complètement les fuyards, ces homo traversus, et leur faire vivre une expérience différente. Car ce qui leur importe avant tout ce n’est pas que l’observation ou l’illustration telluriques comme chez les voyageurs encyclopédiques mais aussi leur expérience personnelle, leur propre plaisir de voyager et de vivre quelque chose de différent avec, au-delà des simples aspects panoramiques, l’appréhension des odeurs, des couleurs et des textures des espaces traversés qui sont par définition instables.
L’identité niée ou recherchée se situe alors à l’intersection active des dynamiques produites par les hommes dans leurs rapports spatiaux et par les groupes nouvellement constitués durant leurs rencontres sociales. Cette disposition à repérer le même et le différent, peut-être durant la traversée des paysages, dans l’espace et à travers le temps en tous cas, est assurément indispensable à la reconnaissance de soi et des autres. Elle est également essentielle à l’assurance, pour chaque individu, d’appartenir à un, voire à plusieurs groupes sociaux relativement cohérents, et d’intégrer de nouveaux ensembles territoriaux qui se doivent d’être stables ou rapidement stabilisés.
Avançons dans le temps, après la Californie, dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’Amazonie devient incontestablement le territoire à la mode avec sa mise en récit. En Europe, le naturaliste Martius14, Jules Verne15, ou Henry Lister Maw16 et, en Amérique, le précurseur du romantisme andin José Manuel Valdez17, forgent des représentations durables de ce territoire. Certes, nous devons insister sur le fait qu’avant le Péruvien Valdez, d’autres aventuriers s’étaient déjà intéressés à la région amazonienne : nombreux sont ceux qui, à partir du XVIIIe siècle, explorent ce territoire pour des motifs scientifiques mais aussi venir chercher une réelle authenticité, et une véritable rêverie. C’est ce qu’ils y trouveront avec étonnement et brusquerie.
Mais le voyage, en tant qu’évasion, devient très vite une logistique plus ou moins sur mesure car c’est aussi et peut-être avant tout un déplacement dans un nouvel endroit qui suppose toute une organisation matérielle comme l’hébergement, la nourriture, le langage, les déplacements, l’itinéraire, le guide… Le voyageur par routes et sentiers qui va obstinément où il doit ou où il peut, qu’il neige, qu’il pleuve ou qu’il vente sur son chemin, sur les monts et les vallées, dans les forêts de pins, de ceibas et de cyprès est aussi souvent un solitaire qui se montre vite impatient envers ceux qu’il rencontre. Tout comme il questionne tout ce qu’il voit, il interprète, il commente, il critique non sans subjectivité.
La figure du pèlerin, bien sûr, est indissociable bien souvent de la traversée des territoires. Et cette marche, ce cheminement avec panache permettent à nouveau de se trouver face à soi-même, sans que la réceptivité soit parasitée par des conversations superficielles, des distinctions sociales et les nécessités du paraître et des mondanités. La marche se fait donc dans un monde vigoureux et vivant mais des moyens de transports plus modernes comme le train vont aussi permettre de créer une nouvelle dynamique.
Du cheval au train, dans ce bouleversement se dessine un nouveau mode de déplacement à travers des territoires qui vont dessiner une nouvelle société, moderne et ouverte. La réalisation des chemins de fers s’accompagne en effet de l’idée de progrès et de nombreuses innovations sociales qui vont permettre aux citoyens d’apprécier la nouveauté, ou de contempler la diversité et la richesse des paysages. Pour les politiques et autres ingénieurs du XIXe siècle, comme le Polono-péruvien Ernesto Malinowski18, ou le Mexicain Alberto Pani, le développement économique doit entraîner la liberté, et marquer l’avancement des peuples vers le bonheur social en communiquant et en s’ouvrant sur l’extérieur pour trouver la voie du progrès et de l’harmonie avec leur milieu.
Sans évoquer la voiture ou l’avion, citons encore la motocyclette pour faire un bon dans le temps et évoquer le voyage du jeune Ernesto Guevara de la Serna qui va fixer dans son recueil de notes prises sur le vif de nombreux paysages et les émotions ressenties en les découvrant. Et comment ne pas appréhender la Panaméricaine, qui offre, entre l’Alaska et Ushuaïa, une traversée transcontinentale longitudinale dont les nombreux espaces naturels environnants invitent à l’évasion et au franchissement de nombreuses interspatialités urbaines ?
En invitant à parcourir diverses formes d’itinérances au sein des espaces américains, cette publication collective rend compte des réflexions menées lors de la journée d’études qui s’est tenue à l’Université d’Artois le 2 février 2016, avec le soutien de l’Équipe d’Accueil Textes & Cultures, et qui a permis de réunir des américanistes dans une perspective pluridisciplinaire, source de nombreux dialogues et d’échanges scientifiques. Il s’est agi de réfléchir aux questions très contemporaines, mais aussi atemporelles, des enjeux de la représentation comme de la pratique des paysages et des territoires, depuis la problématique des identités latino-américaines, toujours complexes et multiples.
Au moment d’interroger à nouveau les modalités et l’évolution du lien entre les trois notions qui nous occupent – paysages, identités et territoires –, la perspective de ce dossier est bien celle de l’élargissement des corpus et des approches. L’idée de traversée invite à repenser l’articulation entre les notions, en envisageant tout autant les mouvements et les évolutions caractéristiques de l’écriture et de la mise en arts de la diversité des paysages américains, source inépuisable d’inspiration, que le renouvellement de leur pratique, de leur pensée et de leurs formes d’investissements.
La traversée de paysages littéraires et intellectuels, et celle de l’histoire d’autres paysages, notamment culturels, nous font alors rejoindre la Colombie, Cuba, le Mexique ou encore le Chili, ainsi que d’autres espaces insulaires ou continentaux.
À travers les articles présentés, nous allons donc nous mettre dans la foulée de plusieurs traverseurs fictifs, contemplateurs et autres voyageurs réels de renom, afin de parcourir à grands pas des paysages ruraux ou urbains, et de quadriller des espaces réels, institutionnels et imaginaires – pas toujours ordonnancés – tout en étudiant les sens des mouvements et les dimensions relationnelles des territoires et de leurs identités. Car traverser c’est sans doute, finalement, prendre place quelque part.
[1] Christian GIUDICELLI, Introduction de América, « Le paysage II », Cahiers du CRICCAL, Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 29, 2003.
[2] Edward W. SAID, L’Orientalisme, Paris, Seuil, 1997, et Culture et impérialisme, Traduit de l’anglais par Paul Chelma, Paris, Fayard, Le Monde diplomatique, 2000.
[3] Hervé LE CORRE, Introduction de América, « Voyages et fondations II », Cahiers du CRICCAL, Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 36, 2007.
[4] Jean BERNABÉ, Patrick CHAMOISEAU et Raphaël CONFIANT, Éloge de la créolité, Paris, Gallimard, 1990.
[5] Marc AUGÉ, Non-lieux, Introduction à une anthropologie de la surmodernité, Paris, Seuil, La librairie du XXe siècle, 1992.
[6] Édouard GLISSANT, Le discours antillais, Paris, Gallimard, 1997.
[7] Kenneth WHITE, Panorama géopoétique, Éditions de La Revue des ressources, 2014.
[8] Michel COLLOT, Paysage et poésie du romantisme à nos jours, Paris, J. Corti, Paris, 2005 et La pensée-paysage, Paris, Actes Sud, 2011.
[9] Amelia SANZ, « Lire l’espace contemporain », in Jacques SOUBEYROUX (dir.), Lire l’espace : littératures et arts d’Espagne et d’Amérique Latine, Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Etienne, 1994, p. 9-27.
[10] André GARDIES, « La topographie comme lecture de l’espace narratif », in Jacques SOUBEYROUX (dir.), Lire l’espace : littératures et arts d’Espagne et d’Amérique Latine, Saint-Etienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 1994, p. 219-236.
[11] Michel DE CERTEAU, L’invention du quotidien, « Arts de faire », Paris, Gallimard, 1990.
[12] Alain ROGER, Court traité du paysage, Paris, Gallimard, 1997.
[13] Andrés BELLO, Silvas americanas y otros poemas, Madrid, Biblioteca Nueva, 2001.
[14] Carl Friedrich Philipp Von. MARTIUS, Frey Apollonio: um romance do Brasil, Trad. de l’allemand par Erwin Theodor, 2a ed. rev, Sao Paulo, Imprensa Oficial do Estado de São Paulo, Academia Paulista de Letras, 2005.
[15] Jules VERNE, La Jangada : Huit cents lieues sur l'Amazone, Paris, Éditions Alphée, 2005.
[16] Henry Lister MAW, Journal of a passage from the Pacific to the Atlantic, crossing the Andes in the Northern Provinces of Peru, and descending the river Marañon, or Amazon, Londres, British Library, 1829.
[17] José Manuel VALDEZ Y PALACIOS, Viaje del Cuzco a Belén en el Gran Pará (por los ríos Vilcamayo, Ucayali y Amazonas), Barcelone, Red Ediciones S. L., 2011.
[18] Ernesto MALINOWSKI, Ferrocarril central Trasandino. Informe del Ingeniero en jefe D. Ernesto Malinowski. Sección del Callao y Lima a la Oroya y Presupuesto de la obra, Lima, Impr. El Nacional, 1869.
Nicolas DE RIBAS
Univ. Artois, EA 4028, Textes et Cultures, F-62000 Arras, France
Joséphine MARIE
Univ. Paris-Est Marne-la-Vallée, EA 4120, LISAA
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